L’homme a toujours voulu aller plus loin mais aussi toujours plus haut. L’escalade permet de dépasser ses peurs et de ne faire qu’un avec la nature. Découvrir les gorges du Verdon, arpenter les sommets des Alpes, escalader les falaises de calcaire ou encore se jeter dans la Méditerranée à partir d’une crique inextensible, voilà les découvertes qui s’offrent à vous. Pour cela, vous n’avez pas besoin d’être un grand sportif. L’escalade peut se pratiquer à tous les niveaux, à tout âge, et permet d’améliorer la coordination, l’équilibre la concentration et ses qualités musculaires.
Vous souhaitez commencer l’escalade mais vous avez des centaines de questions en tête ? Quel matériel choisir ? Quel type d’escalade est fait pour moi ? Comment lutter contre la peur du vide ? Suivez notre guide ! Zeoutdoor répond à toutes vos questions et vous donne tous ses conseils pour aller au bout de votre rêve.
L’équipement du grimpeur
Pratiquer l’escalade en toute sécurité nécessite un minimum de matériel. Pour les débutants, il est possible de louer l’équipement en salle ou lors d’excursions encadrées mais vous remarquerez très vite que pour mieux appréhender ce sport il est préférable d’utiliser son propre matériel. Le point sur les indispensables du grimpeur.
Les chaussons d’escalade
Oubliez l’image d’Epinal du grimpeur en gros godillots cloutés, aujourd’hui l’escalade se pratique en chaussons. Pièce maîtresse de votre équipement, les chaussons d’escalade assurent la sensibilité du pied et son adhérence au mur. Ceux-ci doivent être confortables, souples, suffisamment serrées et ajustés pour que le pied ne glisse pas dedans. Il est important de choisir un chausson avec une semelle relativement fine pour ressentir les différentes surfaces sous le pied tout en gardant une épaisseur minimale pour ne pas souffrir.
Les pieds ayant tendance à gonfler après une longue séance d’escalade, il est recommandé de choisir des chaussures qui ne les compriment pas trop. De plus, si vous partez arpenter les parois de pays chauds et humides, gardez à l’esprit que le pied risque de gonfler davantage.
Pour la pratique du deep-water solo (DWS), la question du port des chaussons d’escalade se pose. En effet, si vous êtes amené à escalader une paroi au-dessus d’une eau salée ou d’une eau chlorée, vos chaussons risque d’être endommagés. Si vous pratiquez le DWS occasionnellement, rincez soigneusement vos chaussons à l’eau claire pour éviter qu’ils perdent de leur adhérence. Dans ce cas, certains grimpeurs choisissent de grimper avec de vieux chaussons ou pieds nus pour les plus téméraires.
J’ai sélectionné pour un modèle en fonction de différents critères :
- Confort
- Stabilité
- Imperméabilité
- Rapport qualité/prix
> A lire: Découvrez comment bien choisir vos chaussons, avec notre guide des meilleurs chaussons d’escalade du moment
Le baudrier d’escalade
Nous avons tous un jour eu l’occasion d’essayer un baudrier premier prix lors d’initiation à l’escalade. Inconfortable et parfois long à ajuster, il est préférable d’investir dans son propre baudrier. Cet accessoire indispensable à la pratique de l’escalade en salle comme sur falaise doit être choisi avec soin car il assure votre sécurité. Le choix du baudrier dépend du type d’escalade pratiqué. Deux critères sont à privilégier : le confort et l’ajustabilité.
Plus le corps risque de rester longtemps en suspension sur celui-ci, plus il est important de privilégier le confort. Ainsi, le corps se repose plus sur le baudrier lors de voie en falaise ou en montagne qu’en salle.
Vous pouvez opter pour un baudrier réglable ou non:
La corde d’escalade
Elément essentiel de la pratique de l’escalade, la corde est votre alliée et le lien qui vous unis à votre coéquipier. Les premières expériences de grimpe se pratique toujours en duo : un grimpeur et un assureur. Réalisées à partir de nylon, les cordes d’escalade sont très solides et le risque de voir la corde céder comme c’était le cas avec les cordes traditionnelles en chanvre est minime. Les cordes utilisées en escalade sont dites dynamiques. Contrairement aux cordes statiques, celles-ci sont élastiques, elles ne s’arrêtent pas brutalement et absorbent progressivement l’énergie emmagasinée, amortissant ainsi les chocs pour le grimpeur. La longueur de corde nécessaire dépend de la hauteur de la voie. Il faut prévoir deux fois plus de mètres de corde que de hauteur de voie. En salle, le mur mesure généralement entre 7 et 15 mètres alors que les voies sur les falaises font une trentaine de mètre. Il faudra donc s’équiper d’une corde de 30 mètres pour la salle et de 60 mètres pour les voies extérieures.
Les différents types de cordes :
- Cordes à simple : allant jusqu’à 80 mètres de longueur et 9,8 à 1,1 millimètres de largeur, elles sont utilisées pour les voies ne nécessitant pas de descente en rappel. Elles portent une marque « 1 » sur le ruban blanc en bout de corde.
- Cordes à double : mesurant de 60 à 100 mètres, elles sont utilisées sur des grandes voies en falaise ou en montagne. Elles sont reconnaissables au marquage « ½ » situé en bout de corde.
La durée de vie d’une corde dépend de son utilisation et de son entretien. Généralement celle-ci est quelques années. Il faut cependant veillez à la ranger soigneusement et à ne pas marcher dessus. Je vous conseille de la ranger dans un sac et ne pas la laisser trainer dans un coin de la salle. Attention, nous sommes nombreux à avoir les mêmes cordes. Il m’est arrivé d’égarer ma corde dans l’amas de corde de la salle. Vous pouvez ajouter à votre corde un petit marquage pour la reconnaître plus facilement.
J’ai sélectionné pour vous une corde à simple dynamique de 70 mètres, idéale pour débuter l’escalade :
Le descendeur d’escalade
Le descendeur est un élément important du duo grimpeur – assureur. Il permet à l’assureur de contrôler la corde, de la bloquer et d’assurer la redescente du grimpeur. Le mythique descendeur en huit a aujourd’hui de nombreux concurrents. Plaquette, puits, tubes, GRIGRI ou encore CLICK UP, avec le temps, la liste des descendeurs s’est diversifiée. Il est important de choisir le bon système et de savoir le maîtriser.
- Le huit : Apparu dans les années 70, le huit est resté pendant très longtemps l’unique descendeur du marché. Simple d’utilisation, il se compose d’un morceau de métal muni de deux trous (un petit et un grand). Il reste un classique du matériel du grimpeur avec tout de même quelques défauts notables. A l’heure de la recherche d’une plus grande légèreté dans l’équipement, son poids reste plus élevé que la moyenne. De plus, il a tendance à vriller la corde et il freine moins que ses concurrents.
- Le tube : Plus léger, bon marché, efficace et pratique, le tube est facile à utiliser sans les inconvénients du huit.
- Les systèmes autobloquants : Le plus célèbre d’entre eux, le Grigri de Petzl avait révolutionné les descendeurs d’escalade au début des années 90. Il existe aujourd’hui de nombreux modèles d’assureur avec freinage assisté. Déconseillé aux grimpeurs débutants, ce descendeur assez lourd nécessite une grande connaissance du matériel.
Pour un aperçu en image, vous pouvez regarder cette vidéo qui vous explique tout sur les différents types de descendeurs.
Les dégaines d’escalade
Vos premières séances d’escalade sont derrières vous et vous êtes amenés à grimper en « tête ». Vous êtes maintenant dans la cour des grands ! Cependant, ce privilège nécessite l’obtention de nouveaux matériels pour grimper en toute sécurité. Les dégaines vous permettront de faire le lien entre le point d’ancrage et la corde. Ils sont composés de deux mousquetons reliés entre eux par une courte sangle. La résistance des dégaines est un critère important mais celle-ci est désormais la même pour toutes les dégaines aux normes européennes. Dès la première utilisation, il faudra déterminer quel mousqueton se placera dans le point et lequel accueillera la corde. En effet, le premier sera au contact du métal ce qui risque de créer des petites bavures. En cas d’inversion des mousquetons, celui qui sert à clipper le point pourrait endommager la corde.
Si je devais choisir une seule caractéristique pour choisir des dégaines se serait leur légèreté. Plus vous passerez du temps sur votre voie, plus vous comprendrez qu’un matériel lourd est un inconvénient. Le poids des dégaines étant réparti en majorité dans les mousquetons, le choix de dégaines plus légères implique d’opter pour des mousquetons plus petits qui peuvent s’avérer moins pratiques. A vous d’essayer et de voir si vous préférez privilégier la légèreté, comme le propose Petzl avec les Ange Finesse SS, ou la maniabilité avec un modèle plus robuste comme la Freewire Qd de Black Diamond.
La longe d’escalade
Également appelée vache, la longe permet au grimpeur de « se vacher » c’est-à-dire de s’attacher à un point d’ancrage de la paroi, le temps de se reposer ou d’assurer son coéquipier. C’est un élément indispensable à la pratique de l’escalade en extérieure, notamment pour l’ascension de grandes voies avec plusieurs relais. Elle permet au grimpeur de se reposer sans fatiguer l’assureur et à celui-ci de ne pas être entraîné vers le haut en cas de chute du grimpeur. La longe se compose d’une corde dynamique reliée d’un côté au baudrier par un nœud en huit et de l’autre à un mousqueton à vis. Celle-ci doit être assez courte puisque le grimpeur doit pouvoir la détacher et l’attacher en tendant simplement le bras tout en restant en tension sur la longe. La longueur moyenne d’une longe est de 60 cm. Il est possible d’en trouver dans le commerce comme la DynaClip ou la Dynadoubleclip de Beal. Une longe du commerce coûte généralement entre 15 et 20 euros. Il est également possible de fabriquer sa longe soi-même en achetant un bout de corde dynamique d’environ 2 mètres dans le commerce.
Le casque d’escalade
Avant de prendre de la hauteur pensez à protéger votre crane avec un casque adapté. Le danger n’est pas seulement de faire une chute de vous protéger d’éventuelles chutes de pierres ou de glace lors de l’ascension de falaise ou de montagne. Même si vous avez la tête dure, une chute de pierre peut être fatale surtout lors de grimpe loin des sentiers battus. Il est donc très recommandé de porter un casque pour toutes les sessions de grimpe en dehors de la salle.
Un bon casque d’’escalade répond à trois critères :
- Léger : Un casque lourd est très dérangeant et peut créer des douleurs aux cervicales. En effet, lors de la grimpe, vous devez regarder partout, en hauteur et sur les côtés. Plus votre casque est léger, plus vous vous sentirez libres de vos mouvements.
- Respirant : Les casques d’escalades disposent de différents trous d’aérations. Ceux-ci sont très importants pour permettre au crane de respirer et d’éviter les coups de chaud lors d’ascension sous le soleil.
- Résistant et durable : Enfin, un casque d’escalade se doit d’être suffisamment résister pour protéger le crâne des éventuelles chutes de pierres.
Enfin, vous pouvez opter pour un design spécifique en fonction de votre tenue. Petzl propose de nombreux modèles légers et colorés comme le Meteor 4 ou le Boreo.
Le sac à magnésie
Que vous ayez les mains naturellement moites ou non, la magnésie est indispensable pour garder les mains sèches et ne pas glisser sur les prises. Vous remarquerez très vite que plus vos sessions de grimpe sont longues, plus vos doigts deviennent humides. Vous risquez alors de glisser sur les prises ou sur la roche et de vous blesser. Contrairement à vos pieds, vous ne portez pas de chaussons sur vos mains. Celles-ci n’adhérent donc pas directement au mur. La magnésie, utilisées en escalade, gymnastique et musculation, permet de garder vos mains sèches pendant de longues heures d’entrainement. Celle-ci se vend en liquide, poudre, pain ou boule. Il est important de s’équiper d’un sac à magnésie adapté à l’escalade. En effet, pour garder les mains bien au sec, il est nécessaire d’appliquer de la magnésie dès que le besoin se fait ressentir. Celle-ci doit donc rester avec vous lors de toute votre ascension. Le sac à magnésie peut s’accrocher au baudrier pour être à portée de main.
Comptez 5 euros pour une boule de magnésie et un peu plus de 20 euros pour le sac comme le Sam Chalk Stopper proposé par Y&Y vertical. Dernière arrivée sur le marché, la magnésie liquide sèche très rapidement et tiens plus longtemps sur les mains que la magnésie en poudre (voir l’exemple de la Magnésie Pure Grip de Beal).
Faire de l’escalade : 7 conseils pour les débutants
Il existe de nombreux conseils pour progresser rapidement en escalade. Ici, je vous donne 7 conseils pour devenir un grimpeur hors pair !
« Pousse sur tes jambes »
Cette phrase répétée à tu tête lors des initiations à l’escalade peut être difficile à comprendre pour les débutants. Lors des premières grimpes, ceux-ci font souvent la même erreur en utilisant plus les bras que les jambes pour aller vers le haut. Or les jambes ont des muscles plus puissants que les bras et elles permettent de pousser tout le corps vers le haut et d’atteindre ainsi de nouvelles prises avec les bras. Il est conseiller d’avancer bras tendus et jambes fléchis et non le contraire.
Ne restez pas enfermé
Pour les débutants, la salle offre beaucoup de confort et peut sembler très rassurante. Avec les tapis au sol et les voies colorées, la salle d’escalade est un lieu ludique qui donne l’occasion de tester de nouveaux enchainements et de dépasser ses limites. Cependant, il ne faut pas rester enfermé dans la salle et sur les murs artificiels. La découverte de l’escalade sur falaise est très enrichissante pour les grimpeurs débutants. Je me souviens de mes premières grimpes en extérieur et j’ai longtemps regretté de ne pas être sortie plus tôt de ma zone de confort. Finis les prises rouges, bleues, vertes, maintenant c’est à vous de trouver la bonne accroche directement dans la roche. En alliant l’entrainement en salle et la mise en pratique de l’apprentissage en pleine nature, vous progresserez très rapidement.
Anticiper les prises et savoir repérer une voie
Avant de grimper, repérez et mémoriser les prises qui vous seront les plus utiles pour arriver jusqu’en haut. Ensuite, lors de la grimpe, il ne faut pas regarder uniquement vers le haut. En ayant les yeux partout et en ne négligeant pas ce qui se passe en bas, vous pourrez trouver de nouvelles prises pour vos pieds et utiliser l’énergie de la jambe pour avancer sur la voie.
Echauffez-vous
La plupart des grimpeurs débutants ont tendance à commencer la séance par une voie facile puis à aller progressivement vers des voies plus hautes et plus difficiles sans prendre le temps de s’échauffer. Or, faire travailler le muscle à froid est une très mauvaise idée ! Vous risquez de vous déchirez un muscle où d’abîmer vos articulations. Pour éviter cela, prenez le temps, avant le début de la séance, d’échauffer chaque articulation sans oublier les doigts. Ceux-ci sont très sollicités lors de la grimpe et une blessure est très vite arrivée. Il serait dommage de devoir arrêter l’escalade pendant plusieurs semaines à cause d’un oubli. Pensez également à muscler votre corps et vos doigts afin de pouvoir réaliser de nouveaux enchaînements. Pour plus de détails sur l’échauffement en escalade, suivez le très beau guide imagé proposé par grimper.
Apprenez à connaitre votre ou vos partenaires
En escalade, la confiance en son assureur est primordiale. Il est important de connaitre la personne avec qui vous allez grimper pour pouvoir anticiper ses gestes et apprendre avec lui. Vous formerez ainsi un très bon duo grimpeur – assureur. Changer ponctuellement de duo peut aussi vous apporter beaucoup. Un grimpeur expérimenté pourra vous donner ses conseils pour améliorer votre technique.
Dompter sa peur du vide
La peur du vide ou acrophobie peut être handicapante lors de la pratique de l’escalade. Nous avons tous un jour vécu ce moment, tétanisé par la peur, où aucune prise n’est à notre portée et où le vide sous nos pieds semble abyssal. Je me souviens, lors de mes premières grimpes, après avoir grimper trop haut, devoir demander de l’assistance pour descendre du mur. Cette peur est naturelle et présente chez tous les être humain. Il faut réussir à dompter cette peur. Tout d’abord, vous n’êtes pas en solo sans assurance. L’escalade est un sport sûr et vous devez avoir confiance en votre matériel et en votre partenaire. Bien que vous ne courriez aucun danger, la vue du vide peut provoquer une peur incontrôlable. Pour la dépasser, regardez autour de vous, respirez, essayez de vous concentrer sur vos prochaines prises pour vos mains et pour vos pieds et communiquez avec votre assureur. Celui-ci peut vous aider à trouver la meilleure voie pour monter ou se préparer à assurer votre chute.
Ne pas avoir peur de la chute
Lorsque l’on débute l’escalade, il est parfois difficile de lutter contre sa peur de vide et de tenter de nouvelles choses de peur de tomber. Or, quand on grimpe il faut oser. Une prise trop loin, trop haute, trop lisse, bien qu’il soit préférable de trouver de bonne prise, pour apprendre il faut aussi aller plus loin, repousser ses limites, tenter des sauts etc. Que vous vous entrainiez au bloc sans protection ou sur le mur avec un assureur la peur de tomber ne doit pas vous freiner. Les salles sont faites pour vous apporter le plus de sécurité lors de chute à faible hauteur et vous devez faire confiance à votre assureur lorsque vous travaillez à deux. Prévenez votre assureur et concentrez-vous sur la zone où vous allez tomber. Relevez-vous et recommencez. Vous allez y arriver.
Commencer l’escalade : les différents styles de grimpe
Maintenant que vous êtes suffisamment équipé et que vous connaissez le b.a.-ba de l’escalade, vous êtes prêts à grimper. En route vers le sommet ! Cependant, il reste à déterminer quelle est la surface la plus adaptée à votre envie et à votre expérience.
Les voies
La « voie » est le chemin suivi par le grimpeur. Celle-ci peut être sur le pan d’une falaise ou en salle. Il existe différentes voies par paroi. C’est au grimpeur de choisir celle qui correspond le mieux à sa capacité physique. Chaque voie est équipée de point d’ancrage, appelé aussi spits. Ces anneaux métalliques permettent de fixer les dégaines et de sécuriser le grimpeur.
Les grandes voies
Lorsqu’une voie est trop longue pour être réalisée avec une seule corde, il est nécessaire de la partager en plusieurs longueurs. A chaque relai, les grimpeurs peuvent changer de rôle, le grimpeur de tête passe en second et ainsi de suite. En Californie, certains pans falaises du parc national de Yosemite atteignent les 1000 mètres ! L’ascension de ces big wall avec des parois parfois très raide nécessite plusieurs jours de grimpe. On ne se lance pas dans cette aventure sans une bonne préparation physique et mentale. Il est également important de prévoir plus de matériel (nourriture, eau et porte-allège pour se reposer).
Le bloc
Sur les voies les plus complexes, le grimpeur est amené à rencontrer des passages sinueux et délicat dont le franchissement nécessite de courts enchaînements de mouvements. Pour les aborder sans encombre, il est recommandé de s’entraîner au bloc. Cette pratique est idéale pour les sportifs qui cherchent à acquérir de nouvelles techniques à faible hauteur et sans matériel.
Apprenez-en plus sur les différentes techniques et utilisation du bloc dans notre article détaillé.
L’escalade artificielle
Avec un peu d’expérience, il est possible d’attaquer l’ascension de falaises nues, sur lesquelles aucune voie n’a été mis en place. Il faut alors créer ses propres points d’ancrage grâce à des coinceurs que l’on peut fixer dans les fissures de la falaise. Ceux-ci peuvent ensuite être tiré vers le bas pour accueillir la dégaine puis la corde. Cette pratique appelée escalade artificielle est généralement pratiquée sur une surface en granite comme en montagne.
L’escalade solo
Ne faire qu’un avec le rocher, sans corde et sans baudrier est le rêve de nombreux grimpeur. L’escalade en solo se pratique seul et sans assurance. Elle est réservée aux grimpeurs les plus aguerris et nécessite une grande préparation en amont. Les professionnels escaladent la même voie plusieurs fois avant de se lancer en solo.
Le deep-water solo
La liberté de l’escalade solo tout en sécurité même pour les débutants ? c’est possible avec deep-water solo. A vous la découverte des calanques de cassis, des falaises en pain de sucre des plages thaïlandaises ou vietnamiennes et des murs calcaires qui plongent dans la Méditerranée. Equipé uniquement de chaussons d’escalade ou pieds nus, il est possible d’accéder à ces spots à partir de la mer, en kayak ou en bateau et d’escalader en solo avec une vue imprenable et la mer bleu turquoise comme tapis de protection. Depuis quelques années, cette discipline est devenue la tendance des grimpeurs en quête de nouvelle sensation. Afin de mieux comprendre la discipline vous pouvez vous évader avec cette vidéo de compétition de DWS au sud du Chili, en Patagonie.
C’est à vous !
Patrick Edlinger, célèbre grimpeur français disait, « L’escalade est une expression corporelle comme la danse, sauf que la chorégraphie est dictée par les prises : c’est l’Opéra vertical ». Cette citation se vérifie dans la pratique. La voie est parfois sinueuse et il est important d’avoir une vision d’ensemble pour anticiper les prises. Il ne suffit pas de monter vers le haut mais de trouver la meilleure voie, à son rythme, sans jamais reculer ou se décourager. Maintenant que vous avez tous les conseils, lancez-vous dans l’aventure et allez toujours plus haut !