La corde fait partie, avec le piolet, de l’équipement emblématique du montagnard. C’est ce qui distingue les grimpeurs et alpinistes des simples randonneurs !
Bien connaître ses nœuds est important pour votre sécurité et celle de vos compagnons. Plutôt que d’en connaitre mal une trentaine, il est recommandé d’en maîtriser 4 (un de chaque catégorie), et d’avoir une idée d’alternative pour chaque (au cas où).
Les noeuds d’encordement
Ce sont les nœuds de base, qui permettent, comme leur nom l’indique, de s’encorder.
Le noeud de 8 (indispensable)
C’est LE grand classique, le premier que vous apprenez et celui que vous maitrisez par cœur. Il s’utilise aussi bien pour escalader en salle, que pour les grandes voies d’alpinisme ou les ascensions sur glacier.
Un nœud que vous devez être capable de faire les yeux fermés, et savoir vérifier visuellement pour éviter les accidents.
Le noeud de chaise ou bouline
Ce fut le noeud d’escalade par excellence pendant des décennies, mais il est aujourd’hui totalement (ou presque) inutilisé.
Plus compliqué et moins sûr que le noeud de 8, il ne présente aucun intérêt, mis à part pour s’occuper pendant les bivouacs pluvieux, ou pour impressionner les collègues avec le serpent qui sort du puit, fait le tour de l’arbre, et redescend dans le puit… (ou le poisson qui sort du lac, selon la région où vous avez appris ce noeud).
Les noeuds d’assurage
Bien avant les Grigri, Reverso et autre Tibloc, c’est avec de simples noeuds que l’on s’assurait. Vous devez les connaître : il vous seront bien utiles le jour où vous aurez oublié ou perdu votre descendeur…
Le demi-cabestan (indispensable)
Simplissime, parfaitement sûr, et facile à utiliser, le semi cabestan est le “roi des noeuds bien pratiques” pour le grimpeur et l’alpiniste. Il a tendance à user la corde un peu plus que les descendeurs modernes, et c’est pourquoi il n’est pas utilisé par tout le monde, mais en dehors de ça, c’est génial.
Apprenez à maîtriser le semi cabestan, et vous ne craindrez plus de laisser tomber votre Reverso en grande voie.
Le noeud Machard
Le Machard est un noeud d’assurage en rappel. Il peut être remplacé par le Prussik (voir plus bas), qui remplit à peu près la même fonction, mais, sachant qu’il coulisse mieux, il est plus adapté à l’assurage d’un rappel.
Les noeuds de blocage
Ces noeuds vous permettent d’arrêter la corde d’une manière totalement sûre.
Le cabestan (indispensable)
Il s’agit probablement du noeud le plus connu au monde, car il est largement utilisé aussi bien par les montagnards que par les marins. Il n’existe aucun noeud plus simple ou plus efficace pour attacher solidement une corde.
Ce nœud vous sert pour vous vacher, et dans de multiples autres circonstances. Assurez-vous simplement de ne pas avoir fait un semi cabestan !
Le noeud Prussik
Le Prussik sert à bloquer une cordelette sur une corde, permettant ainsi la remontée sur corde, ou le mouflage. Il est équivalent au Machard décrit plus haut, mais coulisse moins bien.
Ceci dit, si vous ne maîtrisez que l’un de ces deux noeuds (Machard et Prussik), ils sont globalement interchangeables.
Les noeuds de connexion
Vous avez besoin de lier deux bouts de corde, pour un rappel ou pour faire un anneau ? Ce sont ces nœuds qui vous serviront le plus.
Le noeud de poing (indispensable)
C‘est le noeud le plus simple du monde, celui que vous faîtes naturellement sans y penser. Appelé “noeud de poing” pour lui donner un peu de standing, il s’avère particulièrement efficace pour lier les deux cordes au moment de faire un rappel.
Le noeud de pêcheur double
Parmi les amateurs de noeuds, j’avais oublié de parler des pêcheurs, qui eux aussi aiment bien s’amuser avec un bout de fil !
Ce nœud est incroyablement efficace pour abouter deux brins, et est particulièrement recommandé pour les anneaux de corde. Un peu plus compliqué à réaliser, il est de moins en moins utilisé pour les rappels, mais fonctionne parfaitement.
Bien maîtriser ses nœuds !
Comme déjà dit dans l’introduction, il est important de maîtriser ces quelques noeuds de base, et absolument obligatoire de ne pas hésiter à l’heure de faire l’un de ces noeuds marqués comme indispensables.
Ce n’est pas au moment de chuter que vous devez vous rendre compte que votre noeud de 8 n’est pas bien fait, et essayer de se rappeler du Machard ou Prussik au moment de faire un rappel en fil d’araignée n’est pas du tout une bonne idée…
Comme toujours, la sécurité prime en escalade, et cela passe par une bonne maîtrise des noeuds. Entraînez-vous régulièrement à les faire, et prenez toujours quelques secondes pour les vérifier avant de les utiliser.
Ceci peut vous sauver la vie en cas de besoin !
2 commentaires
Semi-cabestan ?
Il est bien dans la liste ! 🙂