Nous avons choisi de partir d’Antalya. Nous nous étions bien sûr muni du livre de Kate Clow, une référence de la voie Lycienne, absolument indispensable. Ici, chaque étape décrite correspond à une journée de marche.
Avant le départ
A Antalya, Kate avait dit « pas de soucis, vous trouverez des magasins de camping et donc du gaz et autres choses utiles pour nous campeurs. »
Et bien dommage, nous n’avons rien trouvé de tout cela. On a commencé par les boutiques de pêche (le plus proche de ce que l’on cherchait) pour finir dans une boutique d’articles de chasse !
Au milieu des fusils, on a trouvé un réchaud (style modèle des années 60) et du gaz à percer et visser. Donc pas de cartouche supra moderne qui s’adapte à notre réchaud à nous. Bon aller, passe encore. Mais quand le vendeur essaye le réchaud et le retourne dans tous les sens d’un air septique, on se pose des questions. Fred regarde et un réchaud sans joint, ça c’est sûr, ça va marcher beaucoup moins bien.
Comme nous avions un peu prévu le coup, nous avions aussi pris un réchaud multicombustible. Donc on a opté pour mission impossible 2, trouver de l’alcool. Et là non plus ce n’était pas gagné… On a finalement atterri dans une boutique de parfum (mais pas du tout le style Sephora), plutôt artisanal avec des alambics partout. Et on a trouvé notre bonheur, on était prêts pour partir à l’aventure.
La Voie Lycienne, étape par étape
Voici la présentation de notre parcours à pied le long de la Voie Lycienne
De Kas à Ufakdere
D’Antalya, on a pris le bus pour Kas d’où on est parti. Le chemin en corniche est très sympa et pour le coup pas du tout dangereux, du moins par temps sec. Comme on s’est pas mal baigné en chemin, on passe la nuit a Ufakdere.
Là, un couple de pêcheurs se joint à nous, nous donne des pommes et partage notre feu. Premier signe de l’hospitalité extraordinaire des turks.
D’Ufakdere à Kiliçi
Encore pas mal d’occasions de se baigner et tant mieux car il fait plutôt chaud. Le balisage n’est pas terrible en montant avant de rejoindre la route de Bogazcik, si bien qu’on s’est perdu et qu’on n’est au final pas arrivé à l’endroit décrit par le bouquin.
Encore une fois, l’hospitalité des gens nous a emballé. Nous avons demandé de l’eau en arrivant à Bogazcik et une dame s’est empressée de nous aider, une autre nous a donné des bonbon et un autre nous a donné des tomates !
On a campé entre Bogazcik et Kiliçli en haut d’une colline, un coin très sympa.
De Kiliçi à Uçagiz
Avant d’attaquer notre chaude journée, on décide d’aller prendre de l’eau à Kiliçi, aux robinets de la mosquée. C’était sans compter un vieux fou qui ne nous a pas rendu la vie facile. Rien de méchant, mais bon, un vieux fou qui vous menace avec un bâton, ça impressionne toujours.
La descente jusqu’aux ruines d’Apperlae est très sympa. Et le site l’était d’autant plus qu’il n’y avait que nous à nous balader dans les ruines. Toute une citée lycienne rien que pour nous. Un régal !
Pour info, il y a maintenant une pension très sympa à Apperlae. Et sinon entre Apperlae et Uçagiz, on a essayé de trouver l’endroit que Kate décrit pour se baigner, mais on n’a trouvé qu’un bras de rivière pas très accueillant.
Alors, on s’est sûrement trompé, mais les indications ne sont pas très claires. Bref, à éviter à mon avis, car c’est une bonne occasion pour se perdre.
Uçagiz
Ce village nous a bien plus, on y a donc pris une pension très agréable à l’entrée quand on arrive du chemin et on y a passé deux nuits.
L’occasion de louer des kayaks et d’aller explorer les ruines englouties (en réalité, on n’a pas vu grand-chose). Ce qu’on a surtout aimé, c’est la plage qui se trouve sur l’île en face de la baie, Kekova, un vrai petit paradis, à ne pas rater !
D’Uçagiz au Phare
Comme l’itinéraire ne nous semblait pas immanquable, on a décidé de couper en bus jusqu’à Kumluca, puis en taxi jusqu’à Karaoz. De là on a recommencé à marcher, après qu’un gentil papy nous ait donné des oranges (décidemment, on ne repart jamais les mains vides !)
La plage de Karaoz est bien sympa pour un petit bain avant d’attaquer le chemin. Celui-ci est très agréable, dans les pins.
On arrive au phare où on passe la nuit. Pas de trace du gardien du phare…
Du Phare au Phare
Pas terrible le temps ce matin là. On se prépare quand même et au moment de partir il pleut bien. Après 40 min de marche, un gros orage éclate avec grêle et éclairs en pagaille. Après encore quelques mètres, complètement trempés on s’avoue vaincus et on retourne s’abriter au phare.
Le reste de la journée s’écoule tranquillement autour du phare. Du coup, on a la chance de rencontrer le gardien du phare, Mustafa qui nous fait le fait visiter. Impressionnant… En fait, tous les deux jours, il fait la tournée de ses phares en moto cross.
Du Phare à Adrasan
Ce matin là, rebelotte, dès 6h, on se reprend un bel orage. On se dit donc que le chemin ne veut définitivement pas de nous. Donc on revient vers Karaoz, d’où on commence notre épopée en stop pour rejoindre Adrasan.
Et même s’il ne passe pas beaucoup de voitures, on arrive à avoir trois « rides » et surtout, on arrive juste à temps pour se mettre au sec. On se dégotte une petite pension le long de la plage, et on regarde la pluie tomber.
D’Adrasan à Cirali
Cette partie a des airs plus alpins. La végétation est un peu différente, moins méditerranéenne peut-être. La montée jusqu’aux alpages est très agréable.
On a même croisé un berger avec ses chèvres qui s’est étonné de nos sacs. Par contre, la redescente vers Cirali se fait complètement en sous bois et n’en finit jamais.
La visite d’Olympos est vraiment très sympa, un site magnifique et peu de monde. Sur Cirali, pension très agréable à l’est du village.
De Cirali aux Chimères
On a fait la montée aux Chimères en fin d’après midi car on voulait absolument y dormir.
C’est assez magique de dormir près de ces flammes qui sortent directement du sol. A faire !
Les Chimères la plage de Karaburun
Le chemin suit la côte et il est plutôt agréable.
Attention, il y a sur Chrome beach une véritable meute de chiens pas très commodes. Ils nous ont suivi en aboyant sur toute la plage et on n’était pas très rassurés. La plage où nous avons élu domicile pour la nuit était très mignonne. Sable noir, complètement déserte, rien que pour nous…
De la plage de Karaburim à Phaselis
Dernière étape, on marche tranquillement jusqu’à Tekirova, qui avec ses énormes complexes hôteliers nous fait renouer avec la civilisation.
Du coup, on prend le bus pour finir d’arriver à Phaselis. Encore un endroit enchanteur qui permet de terminer le trek avec la visite d’une cité magnifique.
Bon voyage !
11 commentaires
Il est magnifique ce trek, vaut mieux qu’il n’y ai pas trop d’infos sinon les treks organisé détruisent les sourires naturels des villagois.
Silensius
Hello!
je prévois de faire une rando en octobre sur la cote lycienne.
J’aimerais savoir s’il existe des cartes ou un topo ou un livre sur cette promenade.
Merci d’avance pour votre réponse
Pierre M
Oui, il existe le topo guide de Kate Clow qui n’est disponible qu’en anglais.
Par ailleurs, pour en savoir plus sur ce trek et nous le raconter à votre retour, je vous propose d’aller le consulter sur le site ZeOutdoor : https://www.zeoutdoor.com/topo/23/Trekking-La-voie-lycienne-en-Turquie
Bonne balade !
Céline
Un grand merci pour cette prompte réponse. Je vais donc chercher ce livre.
Je vous souhaite un bon été.
Pierre
Bonjour à tous,
Je peux te donner Pierre toutes les informations sur ce trek que j’ai pu receuillir sur ces sentiers, topo, données gps, où loger, qui contacter ,….pour tout le parcours..
Contatcte moi par mail : slensius@gmail.com
à bientôt.
correction adresse mail : silensius@gmail.com
Hello !
Une chouette rando en perspective !
On envisage de passer quelques jours sur la voie lycienne avec Monsieur 🙂 cet été. Malheureusement nous sommes un peu pris par le temps (nous allons en Turquie pour un mariage !), on devra surement se contenter d’une rando Ta$ > Uçagiz 🙁
Petite question : niveau température, vous vous êtes apparemment pas mal baignés… en octobre/novembre ! Nous y serons en juillet, ça risque d’être très, très chaud, c’est ça ?
Merci !
Effectivement, nous avions pu beaucoup nous baigner. Nous étions partis la dernière semaine d’octobre et première de novembre et avions pu profiter de la mer tout au long de notre rando. La chaleur était plutôt intense sur la dernière semaine d’octobre.
Donc en juillet, j’imagine que oui, il fera très chaud. Mais c’est tout à fait gérable : l’idéal est de réaliser le plus gros de l’étape très tôt le matin et de profiter du milieu de journée pour se reposer, se baigner et se restaurer.
C’est sincèrement un des plus beaux treks que nous avons pu faire.
Profitez-en bien !
Bonjour Céline,
je souhaite faire quelques jours (3/4) sur la voie lycienne.
1_Quelle est selon toi la partie la plus sympa ?(paysages, villages traversés…)
2- La tente est elle indispensable ou toruve t-on régulièrement des villages où dormir?
3- Même question au niveau de la nourriture et de l’eau.
Merci beaucoup de partager ton expérience.
Enjoy.
Nico
Bonjour Nicolas,
Pour répondre à tes questions.
1- La première partie de notre trek est celle que j’ai préférée car nous avons traversé des vestiges historiques vraiment très chouettes.
2- Cela dépend des parties du trek que tu fais, mais c’est vrai que la tente te donnera une grande liberté.
3- Pour l’eau et la nourriture, tu trouves régulièrement de quoi te ravitailler, même si nous avions chacun de l’eau pour au moins 1,5j. Cela dit, attention à la saison pendant laquelle tu te lances car en été, ta consommation d’eau va être plus importante et tu risques devoir porter plus.
Quand prévois-tu ton périple ?
Au plaisir de te lire.
Céline
venez nombreux pour visiter cette région est magnifique,par cher si vous passez avec nos conseils,vous avez le moins cher des chambres d’hôtes billets d’avion avec jetairfly vers dalaman … pourquoi payer plus cher avec l’arnaque à touristes !!!
http://www.easy-turkey.com
Flavie & mira
🙂