Mise en place à la fin 2020, cette mesure n’a pas fait grand bruit à l’époque.
Depuis, tous ceux d’entre nous ayant acheté un vélo, qu’il soit neuf ou d’occasion, y ont été confrontés : aujourd’hui tous les vélos sont marqués et enregistrés dans une base de données.
ZeOutdoor vous propose un petit retour sur les tenants et aboutissants de cette mesure, pour que vous puissiez vous faire votre propre opinion et présenter avec aplomb vos arguments dans les discussions que vous ne manquerez pas d’avoir avec vos collègues.
Le vol de vélos en France
Les chiffres varient, mais le problème est impossible à ignorer : de très nombreux vélos sont volés chaque année. Ce sont plus de 100.000 vols de vélos qui sont déclarés chaque année, pour un total estimé entre 300.000 et 400.000 vélos dérobés à leur propriétaire (nombreux sont ceux à ne pas porter plainte).
Tous les vélos sont concernés : vélo électrique, VTT, vélo de route…
Et, contrairement à ce que l’on pourrait croire, les vols ne sont pas que en ville, la nuit, dans la rue ! Superbe VTT de descente dérobé dans le garage, vélo cyclosportif qui “disparaît” avant le départ d’une course… Cela arrive bien souvent qu’on ne le pense !
Pour celui qui a pensé à faire assurer son vélo, ce n’est qu’une mauvaise expérience. Mais, pour tous les autres, c’est une perte loin d’être négligeable.
Comment le marquage empêche le vol ?
Attention, il faut être parfaitement conscient que le marquage obligatoire n’empêche pas le vol de vélo, et qu’il ne se soustrait donc pas aux antivols et autres mesures de précautions habituelles !
En revanche, ce marquage présente de nombreux intérêts :
- Il décourage le trafic de vélo, en empêchant la revente par un canal légal (Seul le propriétaire officiel a le droit de mettre en vente un vélo)
- Il permet de restituer à son propriétaire un vélo retrouvé (Chaque année, 150.000 vélos sont récupérés mais ne peuvent être restitués faute de pouvoir identifier le propriétaire)
- Il garantit à l’acheteur d’un vélo d’occasion de ne pas risquer d’être accusé de vol ou de recel d’objets volés.
On voit donc que le marquage des vélos, s’il ne permet pas d’empêcher le vol, participe à le décourager fortement !
Pourquoi certains se plaignent du marquage obligatoire ?
Cette mesure devrait donc être applaudie par toutes les personnes honnêtes, et pourtant ce n’est pas le cas… Les “anti” ont deux arguments à faire valoir :
- Le fichier national unique des cycles est un outil de contrôle de plus à la disposition de la police.
- Le marquage sur le cadre est inesthétique
Pour le premier argument, tout est question de point de vue et de conviction… Mais, à l’heure où votre Smartphone connaît tous vos détails personnels, vos données bancaires, vos contacts et vos déplacements, ce nouveau fichier est-il vraiment une atteinte à la liberté ? C’est un débat dans lequel nous n’entrerons pas.
Le deuxième argument n’est pas à balayer de la main. Lorsque l’on achète un superbe vélo neuf coûtant plusieurs milliers d’euros, cela ne fait pas plaisir de voir une étiquette indécollable et bien visible (c’est le principe du marquage) sur le cadre…
Il faut cependant savoir que cette étiquette à l’esthétique douteuse n’est pas la seule option de marquage obligatoire. Il est tout à fait possible de :
- Graver le cadre
- Marquer par réaction chimique
Le propriétaire du vélo est libre de choisir entre ces 3 solutions. A condition, il est vrai, que le vendeur les propose…
Quels vélos sont concernés par le marquage obligatoire ?
Réponse courte : tous !
Que ce soit en neuf ou en occasion, tous les vélos commercialisés depuis janvier 2021 doivent être identifiés et enregistrés. Les seules exceptions sont les vélos pour enfant de moins de 16 pouces.
Par ailleurs, ce marquage n’est obligatoire que pour les vélos. Ainsi, les trottinettes, remorques de vélo, gyropodes et autres n’ont pas à être marqués (mais peuvent l’être, sur demande du propriétaire.
Le marquage des vélos est-il vraiment une nouveauté ?
Eh non !
Les fabricants et propriétaires de vélo n’ont pas attendu la loi pour marquer et enregistrer leurs vélos, afin d’en diminuer le risque de vol et d’augmenter grandement les chances de le retrouver !
De nombreux systèmes ont vu le jour depuis le début des années 2000 et ont permis de restituer plus de 100.000 vélos à leurs propriétaires.
Ce qui est nouveau, c’est le fait que ce marquage soit devenu obligatoire, et la création du Fichier National Unique des Cycles Identifiés (FNUCI, pour les intimes)
Quelques mots pour terminer
On espère que cet article vous a aidé à comprendre pourquoi votre nouveau vélo est marqué, et pourquoi le vendeur vous a demandé votre nom, prénom, adresse, numéro de téléphone et adresse mail…
Vous souhaitez partager votre opinion sur le marquage obligatoire des vélos ? Les commentaires sont là pour ça !