La montagne est potentiellement dangereuse en toutes saisons, mais c’est encore plus vrai en hiver ! Pour que la randonnée reste avant tout un plaisir, voici quelques erreurs (malheureusement trop courantes) que vous devez éviter à tout prix.
Il est à noter que ceci s’applique à tous les types de randonnée en hiver : à pied, en raquettes… mais aussi à ski !
Partir seul
Ce n’est jamais une bonne idée, quelle que soit la saison… mais en hiver, c’est une pratique à éviter absolument.
Une glissade, une petite entorse, personne à côté pour vous aider… en plein été, la situation n’est pas agréable, mais en hiver, elle est potentiellement mortelle :
- peu de chances qu’un autre randonneur passe par là
- une température basse
- la nuit qui tombe vite
- un terrain plus difficile
On ne le répétera jamais assez : on ne part JAMAIS randonner seul en hiver ! Et puis, de toute façon, les belles choses, ça se partage, non ?
Sous-estimer la durée d’un itinéraire
Cette petite sortie tranquille que vous faites en seulement 2 heures quand il fait beau peut se transformer en calvaire de 4 ou 5 heures quand les sentiers sont envahis par la neige.
C’est un fait, on va moins vite dans la neige que sur terrain sec, et vous devez en tenir compte au moment de préparer vos sorties. Ne vous basez pas sur les topos “été” pour planifier une sortie hivernale ! Les conditions sont totalement différentes, et certains passages peuvent devenir infranchissables.
Sachant qu’en plus la nuit tombe vite en hiver, vous courez le risque de vous retrouver en pleine montagne, de nuit. Et, bien évidemment, vous n’aurez pas votre frontale avec vous…
Être mal équipé
En général, ceux qui partent randonner en hiver ont pensé à prendre des vêtements chauds avec eux, même s’il y a toujours des olibrius pour partir en short…
Par contre, on oublie souvent tout ou partie des indispensables suivants :
- Quelques barres en plus, parce que en hiver on consomme plus de calories
- Une batterie portable pour recharger le téléphone au cas où, celui-se déchargeant encore plus vite dans le froid
- Une frontale (avec des piles!), si jamais on se fait surprendre par la nuit qui tombe à 17h
- Le kit avalanche (DVA, pelle, sonde)
Sur ce dernier point, les skieurs de rando sont généralement de bons élèves, et les raquettistes deviennent de plus en plus conscients du danger… Mais les randonneurs à pied, convaincus que “c’est facile, ça craint rien”, s’exposent souvent à un risque inutile !
Quand on part en montagne en hiver, le risque d’avalanche est toujours présent : on s’équipe donc en conséquence. Même à pied.
Ne pas savoir renoncer
Lorsque les conditions sont moins bonnes que prévu, que la météo change, que l’on commence à fatiguer, que l’on a pris du retard sur le planning… il est nécessaire de savoir faire demi-tour avant que les choses ne se gâtent !
Personne ne se moquera de vous si vous n’avez pas atteint le sommet… Au contraire, les véritables montagnards salueront une décision intelligente, qui vous a permis de rentrer sain et sauf. Continuer à tout prix est une erreur de débutant qui peut coûter cher.
Rentrer à la maison – et pouvoir retourner plus tard gravir ce sommet quand les conditions sont meilleures -, est le plus important.
Oublier de prévenir vos proches de votre itinéraire
Même en prenant toutes les précautions, un accident en montagne peut arriver. Et si personne ne sait où vous êtes, personne ne saura où aller vous chercher !
Dans le même ordre d’idée, laisser un billet sur le tableau de bord de votre voiture, avec votre itinéraire et votre horaire prévu, peut grandement faciliter le travail des secours s’ils doivent intervenir.
Pour que la montagne en hiver reste un plaisir, ne commettez pas ces erreurs !